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LÉGENDES PAVILLONNAIRES (2026)
FICTIONS POUR UNE ZONE D’HABITATION INDIVIDUELLE

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​© Laurie Guin

“L’un des moteurs de la littérature, à mes yeux, consiste à confronter la part civilisée des hommes, à leur part de sauvagerie.”

Joyce Carol Oates

Sur le principe du genre littéraire de la nouvelle, Légendes pavillonnaires est un recueil de formes courtes écrites pour l’espace public, à la frontière entre le récit à la première personne et le théâtre-paysage.

Le point de départ de cette écriture est une curiosité née à la faveur de plusieurs résidences menées dans ces typologies d’espace et sur lesquelles je porte un regard étranger : les “zones pavillonnaires”. Ces lieux ne sont a priori ni les espaces des classes populaires, ni ceux de la bourgeoisie, et représentent l’accès à la propriété. Avec ces clôtures qui séparent les maisons, parfois ces panneaux “voisins vigilants”, ces zones me racontent le rétrécissement des espaces publics et des communs, au profit de l’essor du confort résidentiel individuel.

Après avoir découvert les textes de Laurie Guin, lui passer commande m’a semblé une évidence. Je l’ai donc invitée à partager cette réflexion dans et avec ces espaces. Soucieuses toutes d’eux d’injecter un peu d’étrangeté dans ces habitats que nous jugions, peut-être trop hâtivement, conformistes, nous souhaitons, avec cette création intitulée Légendes pavillonnaires, songer à quels récits peuvent se construire dans ces espaces a priori pas ou peu spectaculaires. De la vie en zone pavillonnaire, nous nous représentions des existences où rien ne se passe, des espaces où les personnages sont laconiques, et c’est dans ce a priori rien qu’il nous a semblé évident de faire surgir la magie.

Ce qui nous inspire, c’est le surgissement du surnaturel et du sauvage, dans ces espaces polis et normés, qui en semblent dépourvus. Pourtant, des légendes y existent, des secrets y sont tapis, des mystères demeurent. Les fantômes peuvent-ils s’accrocher aux murs neufs de ces habitations individuelles ? Sous la surface du gazon, existe-t-il un monde de croyances endormies ?

 

Le sujet central de ce recueil de nouvelles n’est pas la zone pavillonnaire, mais plutôt en quoi ces espaces sont catalyseurs de notre époque, de nos relations, de notre être ensemble et être chez soi. Cette uniformisation de l’habitat dans le modèle pavillonnaire fait écho à la globalisation culturelle et l’uniformisation de nos imaginaires, héritées notamment de l’industrie du cinéma américain, et exacerbées aujourd’hui à l’heure des plateformes audiovisuelles.

 

Au cœur de ces habitations standardisées, existe-t-il d’autres récits ? Quelles imaginaires peuvent apparaître dans ces espaces ? Comment créer des légendes aux zones pavillonnaires ? Peut-être que certaines existent, là depuis toujours, et qui, pour une raison ou pour une autre, se sont ensommeillées.

Dans ce travail, la prise en compte du contexte de la zone pavillonnaire participe au processus même de l’écriture. Comment l’écriture s’empare-t-elle de ces espaces ? Quel rapport instaurer avec les habitant·e·s ? Comment être accueillies ? Comment s’apprivoiser ?

Lors des représentations, Légendes pavillonnaires est une invitation à une expérience augmentée de cinéma en plein air. Ce recueil de formes courtes plante le décor de ses nouvelles dans l’infra-ordinaire d’un quartier résidentiel.

Au bout d’une impasse, nous installons un gradin et un châssis fixe offrant le cadre d’une perspective de ruelle pavillonnaire. Il s’agit d’une découpe orientée du regard dans un environnement réel. Dans ce drive-in sans voiture, nous jouons avec le rituel de la sortie au cinéma. À chaque nouvelle, un·e narrateur·rice s’adresse directement aux spectateur·trice·s. Dans l’espace scénique de la zone pavillonnaire, des figures agissantes, réelles ou fictionnelles, déploient différentes séquences sur différents plans, chacune poreuse à l’accident, à l’incident, à l’imprévu. Ce théâtre-paysage pavillonnaire hybride le geste théâtral et le lieu.

EQUIPE

Metteuse en scène et comédienne : Alix Denambride

Autrice : Laurie Guin

Créateur sonore : Alban de Tournadre

Administratrice, chargée de production : Léa Jousse

PARTENAIRES

L’Atelline, Scène conventionnée d’intérêt national « Art et Création » à Juvignac (34)

La Chartreuse, Centre National des Écritures du Spectacle à Villeneuve-lez-Avignon (30)

Les SUBS, Lieu vivant d’expériences artistiques à Lyon (69)

L’Espace Périphérique, Lieu de création dédié aux formes contemporaines du cirque, de l’espace public et de la marionnette à Paris (75)

Superstrat, Parcours d’expériences artistiques à Saint-Étienne (42)

ACCUEILS EN RÉSIDENCE

Soutien de l’Atelline dans le cadre de « Agiter Avant Emploi », résidence collective d’accompagnement dramaturgique, avec le soutien de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. 

 

REMERCIEMENTS

Agence de Voyages Imaginaires - Le Pôle Nord à Marseille (13)  

AVEC LE SOUTIEN DE

La Compagnie sous X est soutenue par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre d’une Convention Pluriannuelle d’Objectifs.

Production en cours...

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