Durant le parcours, le spectateur chemine avec un casque. Il entend l’histoire d’une disparition, celle d’une femme prénommée Jeanne. Pas à pas, cette investigation se transforme en invitation au voyage, ouvrant une brèche poétique dans des espaces du quotidien.

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No Visa for this Country est l’histoire d’une disparition, celle de Jeanne.
Néanmoins elle semble présente.
Elle se manifeste impalpable et fugitive, sous les traits d’une femme à l’allure éthérée.

Elle se révèle au travers de messages laissés sur son répondeur téléphonique.
Elle existe à travers la voix d’une narratrice.
Son visage s’expose sur les avis de disparition placardés sur les murs de la ville.

Sa silhouette apparaît au travers d’étranges figures d’hommes et de femmes, vêtus du même costume, du même chapeau que Jeanne portait ce vendredi 30 septembre.

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No Visa for this Country met en exergue ce paradoxe qui fait qu’un avis de disparition rend l’absent éminemment présent. Ce dernier devient peu à peu une multitude de traces dans la ville.

No Visa for this Country est la recherche d’un équilibre entre partition sonore et construction de tableaux se déployant dans le paysage urbain, une alternance entre narration et chorégraphie faite de marches, d’immobilités, d’apparitions et de disparitions.

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Inspiré du road movie, le trajet parcouru au casque par le spectateur est conçu comme un long travelling fait de pauses, de gros plans et de plans larges où surgissent, dans le paysage, des silhouettes d’hommes et de femmes.

La création et le dispositif sonore mettent le spectateur dans une écoute qui renvoie à une esthétique cinématographique d’un son englobant l’espace parcouru. Le spectateur devient la caméra, son œil l’objectif. C’est lui qui fait le cadre, libre de suivre son sujet de près ou de loin.